La pandémie de Covid 19 a montré certaines limites de la gestion du risque pandémique, par un état hyper centralisateur. La gestion de cette pandémie a révélé certains antagonismes : décentralisation versus centralisation; structure administrative versus gouvernance médicale ; responsabilité collective versus responsabilité individuelle d’un praticien envers son patient. L’assureur Branchet, le Syndicat des spécialistes AVENIR SPÉ-LE BLOC et la Fondation pour la prévention du risque opératoire ont uni leurs efforts pour faire ces recommandations contraintes par les arbitrages de ressources, qui dans le monde de la santé en France comme ailleurs, dictent souvent les politiques.

Les dix recommandations :

• renforcer la cellule nationale permanente de gestion et de veille des crises sanitaires, sous une tutelle commune Intérieur-Santé ;

• décliner régionalement cette cellule nationale ;

• doter ces cellules d’outils de modélisation et d’une base de données accessible en temps réel ;

• créer une réserve sanitaire dans chaque région selon un cahier des charges national (ressources humaines, produits et capacités logistiques) ;

• créer un système de service public de gestion de crise délivré par les secteurs public et privé, indifféremment des statuts juridiques ;

• gérer les déprogrammations selon un modèle médicalisé et intégré dans un plan blanc plus spécifique aux types de crises et plus flexible ;

• réviser la cartographie des capacités existantes de réanimation (public et privé) en intégrant une capacité de montée en puissance de 25 à 30% en lits par établissement ;

• concevoir un programme de formation continue des soignants ;

• élaborer une stratégie vaccinale à même de vacciner 80% de la population en quelques semaines ;

• définir une politique de santé publique efficace qui protège les personnes âgées les plus fragiles sans les isoler et minimise l’impact sur le reste de la population.

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