Version du 17 mars 2020

Dans ce contexte de crise sanitaire exceptionnelle, la Société de Chirurgie Gynécologique et Pelvienne exprime sa solidarité avec chaque chirurgien gynécologue et son équipe soignante.
Nous sommes tous contraints d’adapter notre activité à cette situation ; aussi nous souhaitons vous rappeler certaines recommandations :

  1. La chirurgie gynécologique urgente ne doit pas être retardée.

Cette chirurgie comprend les urgences infectieuses, hémorragiques et cancérologiques.

  1. La chirurgie gynécologique programmée doit être annulée en fonction du pronostic de chaque cas.

Ce pronostic résulte de la combinaison de la maladie, des caractéristiques du patient et des ressources de soins disponibles qui conditionnent le délai de prise en charge. Ainsi :

  • le principe général est de limiter, si elles peuvent attendre, les interventions chirurgicales nécessitant le recours à un respirateur et à un séjour en salle de réveil, a fortiori les chirurgies dites lourdes, potentiellement suivies de séjours en réanimation,
  • la chirurgie cancérologique doit continuer d’être réalisée selon les bonnes pratiques cliniques en vigueur. La décision finale pour chaque patient doit rester de la responsabilité du chirurgien gynécologue selon les contraintes rencontrées. Cette situation est donc adaptable en fonction des situations sanitaires de chaque établissement et de chaque région. Elle est susceptible d’évoluer.
  1. Nous recommandons les actions suivantes :

Les interventions suivantes sont à maintenir dans l’état actuel :
Cancer connu
Aspiration pour grossesse arrêtée ou rétention post-abortum
Méno-métrorragies entraînant une anémie, après échec du traitement médical

Les interventions suivantes sont à reporter :
Prise en charge de prolapsus génital et troubles de la continence urinaire
Fibromes utérins sauf en cas de retentissement vital (anémie…)
Chirurgie de la fertilité
Hystérectomie pour lésions bénignes
Conisation pour lésion CIN 2-3 à la biopsie cervicale
Résection de polype en l’absence de signes péjoratifs

À discuter au cas par cas :
Métrorragies post-ménopausiques
Kyste organique de l’ovaire

  1. Les équipes doivent être protégées.

Il est indispensable de porter des masques chirurgicaux pour tous les personnels (y compris les secrétaires et assistantes).
Il faut limiter notre présence dans des lieux publics, car il existe aujourd’hui plusieurs centaines de milliers de porteurs sains.

Nous vous assurons, chers collègues, chers amis, de nos sentiments fraternels dans cette épreuve. Prenez soin de vos vous et de vos proches.

 

COVID-19 : Recommandations de la SCGP pour l’activité de chirurgie gynécologique

Facebook
Twitter
LinkedIn