Contrairement à ce printemps où l’épidémie de COVID-19 s’était limitée à quelques régions, cet automne, la France entière est concernée. Les niveaux 3 et 4 du plan blanc prévoient une limitation des activités programmées des blocs opératoires et des hospitalisations conventionnelles en fonction des besoins pour les soins urgents COVID et non COVID. Dans chaque établissement de santé s’est constituée une cellule de crise pour gérer la situation localement.

Il appartient au chirurgien et à l’anesthésiste de décider quelle intervention doit être déprogrammée et quelle intervention doit être maintenue, en lien avec la cellule de crise de leur établissement, pour ne pas laisser sur le bord de la route les personnes qui ont besoin de soins maintenant.

Le SYNGOF, au sein du BLOC, rappelle que :

  1. La décision de déprogrammation est une décision médicale : seule l’équipe chirurgicale(anesthésistes et chirurgiens) doit en prendre la responsabilité en fonction de la pathologie du patient, du degré d’urgence de l’intervention et des conséquences du retard de prise en charge induit ;
  2. Tous les acteurs(soignants et établissements) mobilisés pour la prise en charge des patients COVID doivent recevoir les mêmes moyens humains, matériels et financiers ;
  3. Les praticiens doivent être indemnisés pour cet arrêt forcé d’activité dès le premier jour, comme c’est le cas depuis le début de la crise COVID pour les établissements.

A l’heure actuelle, il ne nous paraît pas justifié de déprogrammer massivement les interventions dans la mesure où, selon les territoires, les établissements ne sont pas débordés et où il reste suffisamment de place pour accueillir de nouveaux malades. En fonction de l’évolution des conditions sanitaires, nous serons amenés à actualiser nos recommandations.

Bertrand de Rochambeau, Président du SYNGOF et co-Président du BLOC
Antoine Gravier, Trésorier du SYNGOF

Recommandations concernant les déprogrammations d’interventions

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