Face aux dangers pour l’exercice libéral et notre système de santé, Le BLOC met en garde les confrères sur l’instauration du paiement à l’épisode de soins
Certaines fédérations hospitalières veulent se lancer dans l’expérimentation dont le bilan à l’étranger a démontré que les effets délétères l’emportaient sur les bénéfices. Non seulement les Pouvoirs publics tentent d’imposer un modèle qui n’a pas fait ses preuves mais en plus les conditions pratiques d’installation ne sont pas remplies. On est bien face à un mirage politique, instauré pour servir une communication politique.
Les praticiens du bloc opératoire doivent-ils servir cette cause ? NON
Seuls les praticiens chirurgiens et anesthésistes ont la responsabilité de l’acte chirurgical et de ses conséquences médico-économiques, le choix de certaines fédérations de se lancer sans analyse préalable dans le paiement à l’épisode de soins n’aura comme seule conséquence qu’une dégradation des relations entre praticiens et établissements et par la même une dégradation de l’offre de soins.
Rappelons que 4 actes chirurgicaux entrent aujourd’hui dans le champ de ces expérimentations : les colectomies pour cancer colique, les prothèses totales de hanche (PTH), les prothèses totales de genou (PTG), les ligamentoplasties du genou.
L’étude médico-économique conduite par Le Bloc et la Sofcot (voir ici), avant la mise en place des premières expérimentations rendues possibles par l’article 51 de la loi de finances de la sécurité sociale 2018 montre que le paiement à l’épisode de soins n’est pas pertinent dans une recherche d’efficience en France. En plus d’être nuisible à la qualité des soins, les prérequis nécessaires à sa mise en place ne sont pas remplis aujourd’hui.
Ce nouveau mode de financement va créer un choc organisationnel dans des établissements publics déjà fragilisés et augmenter la charge administrative. Quant à son application à l’exercice libéral, c’est incompatible avec notre indépendance professionnelle, notre autonomie financière par rapport aux établissements et notre responsabilité juridique. Dans un contexte d’effondrement de notre système de santé, l’expérimentation de mécanismes dont l’échec est garanti est un luxe que nous devons éviter. C’est pourquoi il faut rejeter ces expérimentations afin de ne pas aggraver l’effondrement du système.
Philippe CUQ, co-Président et Président UCDF : 06 08 91 86 82
Bertrand de ROCHAMBEAU, co-Président et Président SYNGOF : 06 48 20 16 77
Jérôme VERT, co-Président et Président AAL : 06 73 69 90 82
A propos du BLOC : Le BLOC, union syndicale AAL – SYNGOF – UCDF* est le premier syndicat représentatif des anesthésistes, gynécologues obstétriciens, et chirurgiens de France. Il est signataire de la convention avec l’UNCAM en 2016. Il est le deuxième syndicat des médecins spécialistes libéraux Français.
*AAL (Syndicat de médecins Anesthésistes Réanimateurs Libéraux) ; SYNGOF (Syndicat National des Gynécologues Obstétriciens de France) ; UCDF (Union des Chirurgiens de France).
Paiement à l’épisode de soins (PEDS)
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