Communiqué de presse
22 mars 2023

 

Maternités : le SYNGOF demande à la DGOS la reprise urgente des réunions périnatalité interrompues en 2020

 

Après le rapport de Santé Publique France en septembre dernier qui témoignait d’une situation préoccupante de la santé périnatale de façon globale en France, le rapport de l’Académie de médecine publié le 1er mars dernier souligne à son tour les grandes difficultés de la périnatalité.

Le SYNGOF salue ce rapport mais regrette que celui-ci n’ait pas été enrichi de l’expérience des praticiens libéraux alors qu’il a le grand mérite d’approuver le principe de prise en charge territoriale public-privé.

La vraie proposition du rapport est en effet celle qui prône un regroupement territorial public-privé. Elle mérite formellement d’être travaillée au sein d’un groupe plus ouvert incluant les Hospitalo Universitaires, les Praticiens Hospitaliers des hôpitaux périphériques ainsi que les acteurs libéraux. Ce travail doit être mené sous l’impulsion des réseaux périnataux qui restent essentiels dans l’organisation périnatale et qui ont prouvé leur efficacité.

Le SYNGOF souligne que le seuil de 1000 accouchements ne doit pas être un couperet, mais intégrer l’existence ou non au sein d’une maternité d’équipes stables et complètes de gynécologues obstétriciens, pédiatres, médecins anesthésistes réanimateurs et sages-femmes, et du travail en réseau des professionnels dans le respect de la graduation des maternités. Un recours permanent et important à l’intérim médical doit ainsi faire poser la question de l’organisation territoriale avec regroupement des maternités quand c’est géographiquement et médicalement possible.

Le SYNGOF rappelle que le principal problème des maternités est celui de la démographie médicale. Or  malgré le constat  établi depuis des années (cf. Communiqué intersyndical du 25/02/2019[1]), ce  problème se majore par la lourdeur et le manque d’attractivité de la garde en gynécologie obstétrique, pédiatrie, anesthésie-réanimation et maïeutique qui ont pour conséquence la fuite des salles de naissance : la moitié des chefs de cliniques de gynécologie obstétrique arrêtent immédiatement la garde obstétrique et les sages-femmes, formées en nombre, quittent aussitôt la salle de naissance, leur cœur de métier, pour une pratique libérale de consultations sans garde.

Le SYNGOF demande que les réunions périnatalité organisées par la DGOS en 2018 et interrompues par la pandémie avant leur conclusion, et donc sans évolution ni de la sécurité ni de l’attractivité, reprennent rapidement. Celles-ci faisaient intervenir l’ensemble des professionnels de la périnatalité, hospitaliers comme libéraux, acteurs de terrain et réseaux périnataux, membres des collèges, des Conseils Nationaux Professionnels et des Ordres.

Il est urgent de  reprendre et conclure ces réunions de qualité, de prendre enfin la mesure du problème de démographie en salle de naissance par de réelles mesures d’attractivité et améliorer ainsi la sécurité des soins.

 

Contacts presse :
Emeline Barbé – 06 87 76 17 23 – emeline@eb-conseil.net
Dr Bertrand de Rochambeau, Président du SYNGOF, co-Président du BLOC, co-Président d’AVENIR SPÉ – LE BLOC – 06 48 20 16 77

 

[1] https://syngof.fr/espace-infos/fermeture-des-maternites-la-restructuration-de-loffre-dans-ce-domaine-est-une-necessite-pour-preserver-la-qualite-et-la-securite-des-soins-2/

Maternités : le SYNGOF demande à la DGOS la reprise urgente des réunions périnatalité interrompues en 2020

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