Le parlement décide de poursuivre l’expérimentation des maisons de naissance et d’en doubler le nombre[1].

L’expérimentation en cours n’a pas fait l’objet d’une évaluation transparente, n’a donné lieu à aucune étude de coût sérieuse ni aucune étude de satisfaction comparative avec les accouchements à bas risques dans nos maternités.

Les maisons de naissance qui s’adressent à une partie socialement privilégiée des parturientes garantit une présence exclusive et constante de sages-femmes à leur côté[2].

Les maternités publiques et privées ont les plus grandes difficultés à recruter des médecins et des sages-femmes qui acceptent de travailler dans des conditions matérielles souvent inacceptables. Ces conditions sont dénoncées et reconnues, alors que les travaux de réforme avec le ministère sur ce sujet ont été repoussés à des dates inconnues.

Le Parlement se détourne de la maison qui brûle pour investir dans l’extension d’une expérimentation non évaluée. Le gouvernement laisse « brûler la maison » pendant ce temps.

Les professionnels des maternités demandent une augmentation des ratios de sages-femmes pour toutes les patientes qui accouchent dans notre pays, et une amélioration des conditions matérielles d’accueil dans les structures.

Les patientes doivent pouvoir bénéficier dans toutes les maternités de soins attentifs et individualisés. Réserver la présence constante d’une sage-femme à une 0,1% des femmes va à l’encontre du principe d‘égalité des soins.

Le SYNGOF s’oppose à l’extension de l’expérimentation avant une réelle évaluation des maisons de naissance actuelles et la reprise sans délai de la réforme des autorisations des maternités en vue de leur amélioration. Le SYNGOF appelle les associations de patientes à la plus grande vigilance sur ce qui est en cours.

 

Contacts presse :
Emeline Barbé – 06 87 76 17 23 – emeline@eb-conseil.net
Dr Bertrand de Rochambeau, Président du SYNGOF, co-Président du BLOC – 06 48 20 16 77

[1] http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3397_projet-loi#tocUniqueId35

[2] http://www.xn--epop-inserm-ebb.fr/wp-content/uploads/2019/11/Rapport_Maisons-naissance_2019-1.pdf

 

Maisons de naissance : le Parlement se détourne de « la maison qui brûle » pour investir dans l’extension d’une expérimentation non encore évaluée

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