A l’instar de l’action mise en œuvre en 2019 sur l’acétate de cyprotérone (Androcur® et génériques), la Cnam et l’ANSM sont convenues d’une action d’information et d’alerte concernant l’acétate de nomegestrol (Lutényl ®et génériques) et l’acétate de chlormadinone (Lutéran® et génériques)

La démonstration de l’existence d’un sur risque de développer un méningiome lié à la prise d’acétate de nomegestrol (Lutényl® et génériques) ou d’acétate de chlormadinone (Lutéran® et génériques) a fait l’objet de  publications par le GIS Epi Phare (CNAM/ANSM). Ces études ont établi que la prise prolongée et à forte dose de ces produits multipliait ce risque par 12 à partir de 5 ans d’utilisation de l’acétate de nomegestrol et par 7 à partir de 3,5 ans d’utilisation de l’acétate de chlormadinone.

Ainsi, en janvier 2022 l’Assurance Maladie lance un envoi de courriers ciblés à destination d’une part des prescripteurs libéraux et hospitaliers de ces produits et d’autre part à destination des patientes qui se sont vues délivrer des médicaments au cours des 24 derniers mois.

Les courriers à destination des médecins visent à les sensibiliser aux risques associés à la prescription d’acétate de nomégestrol (lutényl® et génériques) et d’acétate de chlormandinone (lutéran® et génériques), les informer des modalités de surveillance, en particulier radiologique, des patientes concernées et les informer aussi de la nécessité de remettre aux patientes traitées un document d’information. Chaque prescripteur doit co-signer avec la patiente traitée par l’acétate de nomégestrol ou de chlormandinone une attestation d’information, à renouveler chaque année et à présenter au pharmacien lors de chaque délivrance du produit, dès lors que la durée de prescription est supérieure à un an.

Comme pour Androcur®, la liste nominative des patientes concernées est jointe au courrier à destination des prescripteurs libéraux. Cette liste n’est pas communiquée aux prescripteurs hospitaliers pour des questions de confidentialité.

Les courriers médecins seront adressés le 3 janvier et les courriers patientes 15 jours plus tard, soit la 3ème semaine de janvier.

Source : CNAM

Campagne d’information sur les macroprogestatifs

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