Communiqué de presse
20 mars 2023

Loi Rist et intérim médical dans les maternités : le SYNGOF dénonce les dangers d’un sevrage brutal qui aurait pu et dû être préparé !

Le SYNGOF dénonce l’impréparation irresponsable du plafonnement de l’intérim à l’hôpital, sans que soient remplis 2 préalables vivement demandés depuis des années par l’ensemble des professionnels de la périnatalité :

  • Premier préalable, des RESTRUCTURATIONSaprès étude objective des territoires, s’imposant depuis des années  avec regroupement des lieux d’accouchement, tout en offrant à l’ensemble de la population une proximité de consultation grâce à l’ouverture de Centres Périnataux et Pédiatriques de Proximité.

Ces restructurations concernent des maternités connues de tous, artificiellement maintenues par un recours massif à l’intérim en gynécologie obstétrique, anesthésie réanimation et pédiatrie qui détruit la stabilité, garante de la sécurité d’équipe. Ce cercle vicieux est ainsi entretenu puisqu’aucun jeune praticien ne veut cautionner le danger médical ; les postes restent vacants aussi bien en gynécologie-obstétrique qu’en pédiatrie et anesthésie-réanimation ;

  • Second préalable – absolument non rempli par le Ségur de la santé – est de RESTAURER L’ATTRACTIVITE des métiers de la naissance et ainsi combler enfin les postes vacants : malgré un grand nombre de vocations, le manque de reconnaissance à un juste niveau du haut risque et de la pénibilité de la garde d’obstétrique conduit à son abandon par la moitié des jeunes gynécologues obstétriciens… comme à une fuite  des  sages femmes formées en nombre mais qui désertent rapidement les salles de naissance pour une activité moins contraignante de consultations libérales. Les moyens nécessaires doivent être adaptés au niveau d’activité des maternités et des demandes légitimes d’accompagnement des femmes.

Ainsi, malgré des années d’alerte, le SYNGOF ne peut que constater les risques de désorganisation de la prise en charge des parturientes début avril.
Le « remède » Rist, appliqué sans discernement et sans préparation, va transformer l’instabilité induit par l’intérim en une désertification médicale des maternités.

Les difficultés de la périnatalité sont parfaitement connues et reconnues (réunions DGOS 2019-2020, rapport de l’Académie de médecine) ; seule la volonté politique a manqué pour en tirer les conséquences et protéger l’avenir de la nation en améliorant les conditions de prise en charge des naissances : ceci est grave et le SYNGOF le déplore vivement !

Il est urgent de reprendre et conclure les réunions de réforme de l’organisation de la périnatalité interrompues durant la pandémie de Covid-19, de prendre enfin la mesure du problème de démographie en salle de naissance par de réelles mesures d’attractivité et améliorer ainsi la sécurité et la qualité des soins en maternité.

Contacts presse :
Emeline Barbé – 06 87 76 17 23 – emeline@eb-conseil.net
Dr Pascale LE PORS-LEMOINE, vice-Présidente du SYNGOF Pôle Praticiens Hospitaliers – 06 60 76 48 15
Dr Bertrand de Rochambeau, Président du SYNGOF, co-Président du BLOC, co-Président d’AVENIR SPÉ – LE BLOC – 06 48 20 16 77

Loi Rist et intérim médical dans les maternités : le SYNGOF dénonce les dangers d’un sevrage brutal qui aurait pu et dû être préparé !

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