Communiqué APH : résultats de l'enquête "Nuits blanches"

Ce sont les oubliés du Ségur. Ceux à qui on a refusé une évolution salariale, réservée aux futurs PH et aux PH en fin de carrière. Ceux à qui on a refusé de prendre des mesures pour adoucir la permanence des soins : reconnaissance de la 5ème demi-journée, juste décompte du temps de travail (le Conseil d’Etat a rappelé il y a quelques jours, dans le cadre du recours APH, que c’était une obligation des établissements), reconnaissance de la pénibilité, et valorisation financière des gardes et des astreintes. C’est pour les défendre qu’Action Praticiens Hôpital a refusé de signer les traîtres accords du Ségur.

Si rien ne change, nous allons nous installer dans une crise de santé publique majeure. L’offre de soins non programmés et ouverts à tous, à toutes les pathologies y compris les plus complexes et coûteuses, est en train de disparaître, faute de moyens humains. Il va y avoir, il y a certainement des morts évitables, des hospitalisations inutilement prolongées par un retard initial de prise en charge.

Les solutions existent, et il devient urgent de les appliquer. Elles nécessitent un courage politique pour mettre de l’argent public dans la santé. Les professionnels de santé de l’hôpital public ont été sacrifiés sur l’autel du « quoi qu’il en coûte », qui a effondré les finances publiques tout en laissant s’écrouler l’hôpital ! (Les Français préfèreraient sans doute que leurs impôts aillent vers les services publics plutôt que vers d’inutiles audits privés aux coûts exorbitants…). Elles nécessitent que l’on prenne enfin soin des praticiens hospitaliers.

Communiqué APH : résultats de l’enquête « Nuits blanches »

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