- Sa solidarité inter-générations envers les internes et les chefs de clinique qui doivent garder les conditions d’une installation libérale motivante ;
- Son objectif de revalorisation effective du tarif opposable qui est la seule solution à l’encadrement acceptable des compléments d’honoraires ;
- Son exigence du remboursement des compléments d’honoraires faute d’une revalorisation effective des tarifs opposables rattrapant le retard tarifaire. Le droit pour les secteurs I du bloc d’en bénéficier aussi longtemps que le retard tarifaire compromettra le renouvellement des générations de professionnels. Bien plus que les dépassements, c’est en effet la désertification des compétences dans les spécialités du BLOC qui pose chaque année le vrai problème d’accès aux soins libéraux.
L’avenant 8 de la convention ne satisfait personne car il ne règle aucun problème de fond, il est opaque du fait de l’absence d’engagement des caisses complémentaires et il fait appel à une notion de confiance très entachée par les promesses précédentes non tenues par la caisse nationale d’assurance maladie.
Les modalités de son application seront donc cruciales pour l’avenir conventionnel.
Le conseil d’administration a considéré d’un point de vue tactique qu’un arrêt d’activité des gynécologues obstétriciens le 12 novembre prochain était inopportun. L’UCDF dans le passé avait de manière identique soutenu l’arrêt d’activité des gynécologues obstétriciens pour la responsabilité civile professionnelle sans y participer.
Par contre, le SYNGOF réclame depuis un an la signature de la convention par LE BLOC pour participer aux instances qui décident dans ces domaines. Il faut rappeler que signer la convention peut se faire de deux façons, de signification tout à fait différente :
- Être dans les premiers signataires qui la valide et l’approuvent ;
- Être parmi les derniers signataires parce que c’est le passage obligé pour participer aux instances qui en gèrent les contraintes.
Ne pas signer condamne LE BLOC à être absent des premières commissions mixtes paritaires qui établiront les règles pratiques pour les sanctions vis-à-vis des dépassements exceptionnels (DE) des secteurs I et “dépassements excessifs” des secteurs II à partir des ambiguïtés de l’avenant 8. La politique de la chaise vide serait une démission vis-à-vis des confrères traduits devant ces commissions.
Pour les gynécologues obstétriciens libéraux qui s’étaient engagés dans le mouvement, nous devons préciser que la quasi unanimité du CA du SYNGOF a conclu à l’inopportunité tactique d’un arrêt d’activité pour les raisons suivantes :
Les grèves ne peuvent avoir une issue favorable que si elles permettent d’imposer au Pouvoir un débat public sur un sujet qu’il occulte. Nous n’y sommes pas !
Les dépassements d’honoraires ne sont pas populaires et la revalorisation des tarifs opposables est proposée hypocritement pour plus tard. L’exigence d’une revalorisation immédiate ne passe pas dans l’opinion qui vit ses propres contraintes. C’est pourquoi un arrêt d’activité ne contribuerait pas dans les circonstances économiques actuelles et devant l’état de l’opinion, à faire progresser nos revendications.
Le Président de la République a fait des dépassements un thème de campagne. La suppression n’est pas dans l’avenant 8. Il n’avalera pas davantage son chapeau publiquement face à un mouvement d’opinion qui ne peut se produire en notre faveur, bien au contraire. Pour lui la sanction serait sans cela les taux d’intérêts par les marchés financiers.
On lui donnerait au contraire l’occasion de montrer sa fermeté par des réquisitions auxquelles nous ne sommes pas préparés à résister.
Je vous rappelle que dans le mouvement pour la RCP, l’arrêt d’activité a pris tout le monde de vitesse par une annonce la veille pour le lendemain.
Contact presse :
Emeline Barbé – 06 87 76 17 23 – emeline@eb-conseil.net
Docteur Jean MARTY
Président SYNGOF, Co président du BLOC
T. 06 09 35 02 77